Instituée en 2017 par le gouvernement français, la Journée nationale de lutte contre le sexisme, célébrée chaque 25 janvier, vise à mobiliser l’ensemble de la société autour d’un enjeu commun : faire reculer le sexisme sous toutes ses formes. En entreprise, cette journée est l’occasion de rappeler que, malgré les progrès réalisés en matière d’égalité professionnelle, les comportements sexistes demeurent une réalité quotidienne.
Selon le Haut Conseil à l’Égalité (2023), 80% des femmes déclarent avoir déjà subi une situation sexiste au travail. Plus de la moitié des hommes affirment en avoir été témoins, et une femme sur deux dit s’être déjà censurée par peur de la réaction de ses collègues. Ces chiffres montrent une nouvelle fois que le sexisme est bel et bien un phénomène ancré dans le quotidien professionnel, aux conséquences directes sur la confiance, la motivation et la performance collective.
Comprendre le sexisme ordinaire
Le sexisme ordinaire désigne l’ensemble des comportements, remarques ou gestes qui, sans intention de nuire apparente, créent un environnement de travail inégalitaire. C’est la blague sur la tenue d’une collaboratrice plutôt que sur la qualité de son travail, l’interruption répétée d’une collègue en réunion – le fameux “manterrupting” – ou encore l’explication condescendante d’un sujet qu’elle maîtrise déjà, connue sous le terme “mansplaining”. C’est aussi ce salarié qui prend un congé parental et qu’on félicite “d’aider sa femme”. Ces attitudes, souvent présentées comme de simples maladresses, installent un déséquilibre durable. Elles fragilisent la parole, minent la confiance et entretiennent des stéréotypes de genre qui freinent la progression professionnelle. Découvrez notre article sur les micro agressions pour en savoir plus.
Ignorer ces comportements, c’est envoyer le message implicite qu’ils sont tolérés. Les reconnaître et les nommer, au contraire, c’est déjà poser la première pierre d’un changement durable.
Mesurer l’impact du sexisme ordinaire sur les individus et les organisations
Le sexisme ordinaire n’est pas qu’une question secondaire : il a des conséquences mesurables sur le bien-être des salarié(e)s et sur la performance des entreprises. D’après une étude Ifop de 2024, un(e) salarié(e) sur trois estime que les comportements sexistes nuisent à son engagement professionnel. Les organisations où ces comportements persistent enregistrent jusqu’à 25% de turnover supplémentaire (Harvard Business Review, 2022). À l’inverse, les entreprises qui promeuvent une culture inclusive observent une hausse de 30% de la créativité et de la collaboration (McKinsey & Company, 2023).
Ces chiffres montrent que la lutte contre le sexisme n’est pas seulement un enjeu moral, mais un véritable levier de performance et d’attractivité. Les micro-agressions répétées altèrent la qualité du travail collectif, alimentent le désengagement et fragilisent la marque employeur. À l’inverse, un environnement respectueux et équitable stimule la confiance, la coopération et la rétention des talents.
Découvrez notre article : Communication marque employeur : stratégie complète pour attirer et retenir vos talents
Pourquoi la lutte contre le sexisme doit devenir une priorité stratégique
Agir contre le sexisme, c’est agir pour la performance et la cohésion. Chaque remarque qu’on laisse passer alimente un plafond de verre invisible.
À l’inverse, une entreprise qui instaure une culture d’égalité et de respect crée les conditions idéales pour plus de créativité, de liberté d’expression et de confiance en soi et en ses pairs. Les organisations qui s’engagent activement sur ces sujets constatent une amélioration tangible de la coopération interne, de l’innovation et du sentiment d’appartenance.
Passer de la prise de conscience à l’action : comment combattre le sexisme ordinaire au travail
La première étape consiste à reconnaître et nommer les comportements sexistes. Tant qu’ils restent invisibles, ils se perpétuent. Former les équipes à identifier les micro agressions et à comprendre leurs répercussions permet de rompre le silence et d’éviter leur banalisation. Mettre des mots sur ces situations, c’est déjà ouvrir la voie à un changement collectif.
La deuxième étape repose sur la création d’un cadre de sécurité psychologique. Les salarié(e)s doivent savoir qu’ils peuvent signaler un comportement sexiste sans crainte de représailles. Cela passe par des procédures claires, des référent(e)s identifié(e)s et un climat de confiance propice à la parole. Un environnement où chacun et chacune se sent écouté(e) et respecté(e) favorise non seulement la prévention des dérives, mais aussi la qualité du dialogue au sein de l’entreprise.
La troisième étape est la sensibilisation continue. Une politique d’égalité ne peut être efficace que si elle s’inscrit dans la durée. Les formations ponctuelles ou les campagnes isolées ne suffisent pas : il s’agit d’entretenir régulièrement la vigilance collective, de rappeler les bons réflexes et de valoriser les comportements respectueux. Intégrer ces enjeux dans les échanges managériaux, les réunions d’équipe ou les évaluations contribue à les inscrire dans la culture de l’entreprise.
Enfin, il est essentiel d’impliquer les allié(e)s. Les managers, les témoins et les collègues – femmes et hommes – jouent un rôle déterminant dans la prévention et la réaction face au sexisme. Savoir réagir à une remarque déplacée, soutenir une personne concernée ou recadrer un propos avec bienveillance sont des gestes simples mais importants. Encourager cette posture d’allié(e) permet de faire évoluer durablement les comportements et de renforcer la cohésion des équipes.
L’expertise YES WE ARE : accompagner les entreprises à 360°
La Journée nationale de lutte contre le sexisme du 25 janvier 2026 représente une occasion clé pour les entreprises d’affirmer leur engagement en faveur de l’égalité et de la prévention des comportements sexistes. C’est un moment fort du calendrier DEI, propice à la sensibilisation et à l’ouverture du dialogue au sein des équipes.
Pour préparer cette journée, nous avons conçu la conférence “Sexisme ordinaire : comprendre pour agir”, un format interactif d’1h qui permet d’aborder concrètement les mécanismes du sexisme au travail, d’en comprendre les impacts et d’identifier des leviers d’action. Cette intervention peut constituer un point de départ structurant pour initier ou renforcer une politique d’égalité au sein de l’organisation.
Au-delà de cet événement, YES WE ARE accompagne les entreprises de manière globale, grâce à une approche 360° combinant accompagnement stratégique, sensibilisation, et communication.
Notre mission est claire : transformer les intentions en actions concrètes et durables. YES WE ARE aide les directions, les RH et les managers à bâtir des environnements de travail où chaque collaboratrice et chaque collaborateur peut s’épanouir pleinement.
👉 Vous êtes une entreprise et vous souhaitez préparer la Journée contre le sexisme 2026 ou renforcer vos actions internes ? Contactez-nous pour construire une démarche adaptée à votre organisation.
Conclusion
Le sexisme ordinaire n’est pas une fatalité. Il se manifeste souvent de manière discrète, mais ses effets sur la confiance, la motivation et la performance collective sont bien réels. En faire un sujet de discussion ouverte et d’action concrète, c’est protéger la dignité de chacun, renforcer la cohésion des équipes et construire des environnements de travail plus justes et plus performants.
La Journée nationale de lutte contre le sexisme du 25 janvier 2026 offre une opportunité précieuse : celle de passer de la sensibilisation à la transformation.
En identifiant les micro agressions, en formant les équipes et en valorisant les comportements respectueux, les entreprises peuvent ancrer durablement la tolérance zéro dans leurs pratiques.
Agir contre le sexisme, c’est investir dans le bien-être, la créativité et la confiance. C’est choisir une performance plus équitable, au service de l’humain et du collectif !
