25 novembre 2026 : Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes
Chaque année, le 25 novembre marque une journée essentielle de mobilisation mondiale : la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Instaurée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1999, cette date rend hommage aux sœurs Mirabal, militantes dominicaines assassinées en 1960. Cela, en raison du fait que l’une d’entre elles, Minerva, avait refusé les avances du dictateur Rafael Trujillo et choisi, avec ses sœurs, de lui résister.
Depuis, elle symbolise la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et rappelle qu’aucune société ne peut se dire juste tant qu’une femme risque sa vie ou sa dignité en raison de son genre.
Des chiffres alarmants qui rappellent l’urgence d’agir
Les chiffres rappellent à quel point la lutte contre les violences sexistes et sexuelles reste un enjeu vital. En 2023, près de 271 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées en France, soit une hausse de 10 % par rapport à 2022 (Ministère de l’Intérieur, 2024). Parmi elles, 85 % sont des femmes, et dans 64 % des cas, il s’agit de violences physiques. Le pays a également compté en 2024 93 féminicides dans le cadre conjugal, ainsi que 319 tentatives (Arrêtons les violences, 2024).
Plus globalement, les violences sexuelles ont touché 122 600 victimes en 2024, dont 85 % de femmes (vie-publique.fr, 2024). Seules 16 % des victimes déposent plainte (Arrêtons les violences, 2024), un chiffre qui témoigne du poids de la peur, de la honte ou du manque de confiance envers les institutions.
Ces données confirment que les violences sexistes ne relèvent pas de faits divers, mais d’un phénomène structurel, profondément enraciné dans les inégalités de genre.
Elles touchent toutes les sphères de la société : publique, privée et professionnelle et appellent à une mobilisation collective durable.
Des avancées politiques majeures mais un combat encore nécessaire
En France, cette journée s’inscrit dans un cadre d’action désormais structuré. En 2019, le Grenelle des violences conjugales, lancé par Marlène Schiappa, a marqué une étape décisive dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Inspiré du Grenelle de l’environnement, il a réuni pouvoirs publics, associations, forces de l’ordre, magistrat(e)s et victimes afin de construire une réponse collective et coordonnée à un problème touchant chaque année des milliers de femmes.
De cette concertation sont nées plus de soixante mesures : renforcement des ordonnances de protection, meilleur suivi judiciaire, téléphone « grave danger », numéros d’urgence, ou encore hébergements pour femmes en danger. Ces avancées ont durablement inscrit le sujet à l’agenda politique.
Depuis 2023, le plan interministériel “Toutes et tous égaux” (2023-2027) prolonge cette dynamique dans une approche plus globale. Coordonné par le ministère de l’Égalité, il s’articule autour de cinq axes, dont le premier vise la prévention et la lutte contre toutes ces formes de violences. Cette politique traduit une évolution majeure : d’un enjeu longtemps perçu comme privé ou associatif, on passe à une responsabilité collective pour promouvoir une égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Le sexisme dans le monde du travail : un enjeu collectif
Si l’on pense d’abord à la sphère intime, les violences sexistes s’expriment aussi, de façon plus insidieuse, au sein des organisations. Remarques déplacées, blagues répétées, micro-agressions, comportements humiliants ou gestes inappropriés… ces situations, parfois banalisées, créent un climat d’insécurité et minent la confiance des collaborateurs et collaboratrices.
Selon le baromètre #StOpE (AFMD & IFOP, 2025), 77 % des femmes salariées déclarent être régulièrement confrontées à des propos ou décisions sexistes, contre 82 % en 2021. Ces chiffres traduisent une réalité persistante : même si les organisations affichent une tolérance zéro, le sexisme ordinaire demeure ancré dans les comportements quotidiens.
Les conséquences sont lourdes : perte de motivation, autocensure, désengagement, voire départ prématuré. Les salarié(e)s exposé(e)s à ces comportements se sentent moins légitimes, moins écouté(e)s et parfois contraint(e)s au silence. À l’inverse, les entreprises qui s’engagent activement dans la prévention du sexisme et des discriminations de genre constatent une hausse de la cohésion, de la créativité et de la performance collective.
Agir contre les violences sexistes, c’est donc agir pour le bien-être, la confiance et la compétitivité durable.
Prévenir les violences sexistes en entreprise : de la parole à l’action
La prévention ne peut se limiter à une charte ou une campagne ponctuelle.
Elle suppose une volonté stratégique, un cadre clair et une mobilisation collective à tous les niveaux de l’entreprise.
La première étape consiste à nommer et reconnaître les comportements.
Tant que les violences sexistes restent taboues, elles se perpétuent. Former les équipes, comprendre les mécanismes et apprendre à réagir sans crainte est essentiel pour briser le silence.
Les micro-agressions au travail : des impacts considérables sur le bien-être et la performance
Ensuite, il s’agit de créer un environnement de sécurité psychologique.
Les salarié(e)s doivent pouvoir signaler un comportement sexiste sans peur de représailles. Cela implique la présence de référent(e)s identifié(e)s, des procédures de signalement simples et un soutien managérial affirmé.
Enfin, la sensibilisation doit s’inscrire dans la durée. Une culture égalitaire se construit par la répétition : échanges d’équipe, communication interne, campagnes régulières. Les actions doivent être incarnées, continues et cohérentes avec les valeurs de l’organisation.
YES WE ARE : accompagner les entreprises dans ces enjeux
Face à ces enjeux, YES WE ARE propose des services pour accompagner les organisations dans la transformation de la prise de conscience en action durable. L’agence aide les directions, les RH et les managers à aborder les sujets de diversité, d’équité et d’inclusion sous un angle pragmatique et concret.
Ces services explorent des sujets essentiels comme le sexisme ordinaire, les micro-agressions ou les biais de genre. Ils permettent aux équipes de mieux comprendre les comportements, d’adopter des réflexes inclusifs et de faire de la mixité une force commune. Les formats interactifs favorisent le dialogue, la compréhension et la mise en mouvement.
Ces espaces d’échange, menés avec de grandes entreprises partenaires, permettent de libérer la parole et d’ouvrir la voie à des pratiques plus respectueuses et égalitaires.
Pour une société du respect et de l’égalité
Le 25 novembre n’est pas qu’une date symbolique : c’est un rappel collectif de responsabilité. Chaque institution, chaque entreprise, chaque citoyen(ne) a un rôle à jouer pour faire reculer les violences sexistes et sexuelles.
Agir, c’est refuser la banalisation des comportements qui blessent ou excluent. C’est promouvoir un environnement professionnel fondé sur la dignité, la confiance et le respect mutuel. C’est aussi reconnaître que la prévention des violences sexistes n’est pas qu’une question morale, c’est un enjeu de progrès social et de performance durable.
Chez YES WE ARE, nous croyons que changer les comportements, c’est aussi changer les cultures. Investir dans l’égalité, c’est construire des organisations plus justes, plus humaines et plus fortes.
Le 25 novembre nous rappelle que le changement commence par la parole, mais qu’il s’inscrit dans les actes, les choix et les valeurs du quotidien.



