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L’écriture inclusive, c’est quoi ?

Définition et histoire :

L’écriture inclusive est définie comme un ensemble de règles et de pratiques cherchant à éviter toute discrimination sexiste par le langage ou l’écriture. 

Eliane Viennot, professeure de littérature et auteure de « Non le masculin ne l’emporte pas sur le féminin » explique que « le langage structure notre pensée. Expliquer aux enfants que le masculin l’emporte sur le féminin ne peut guère contribuer à forger des consciences égalitaristes ». 

Historiquement, notre langue française était plus égalitaire qu’elle ne l’est aujourd’hui. Ce n’est vraiment qu’à partir du XVIIème siècle, sous l’influence de « puristes » (des hommes qui se targuaient de définir le bon usage en ont profité pour renforcer l’ordre masculin), qu’on assiste à une masculinisation délibérée du langage. Ils ont condamné des noms féminins tels que “autrice, peintresse, médecine” et ont voulu éradiquer l’accord de proximité au profit de l’accord selon « le genre le plus noble ». 

Les règles de l’écriture inclusive :

La notion d’écriture inclusive s’appuie aujourd’hui sur plusieurs règles. Celles-ci sont très bien résumées par la comédienne et essayiste Noémie de Lattre dans un de ses posts Instagram du mois de décembre: 

  • Mettre la terminaison .e.s à la fin des mots. Par ex : étudiant.e.s
  • Accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres : une maire, une autrice, une pompière..
  • Recourir aux termes épicènes, ces termes génériques qui ne varient pas selon le genre et qui évitent ainsi l’usage du féminin ou du masculin. Par ex: le public au lieu des spectateurs ou spectatrices, ou la production au lieu de producteur/productrice.
  • Cesser de mettre une majuscule de prestige au mot « Homme » pour désigner l’ensemble du genre humain. ex: les droits humains. Il s’agit ici de privilégier les termes universels. 

D’autres règles, qui divisent de nombreux défenseurs de la langue française « traditionnelle », viennent s’ajouter :

  • Appliquer deux règles d’accord qui étaient utilisées auparavant : la règle de majorité et la règle de proximité. Ex : Un homme et une femme sont belles (puisque le mot « femme » est plus proche du verbe). Une femme et un homme sont beaux (puisque le mot « homme » est plus proche du verbe). 
  • Utiliser des néologismes qui consistent à dire « celleux » au lieu de « celles et ceux », ou « iels » au lieu de « il ou elle », ou « spectateurices » etc… Il s’agit ici d’inventer des mots pour éviter toute discrimination. 

On vous conseille de regarder le post Instagram du 14 décembre dernier de la comédienne et essayiste Noémie de Lattre. Elle y résume très bien ces différents points :

Lien Instagram vers la publication de Noémie de Lattre

Controverse autour du sujet :

Le sujet est encore très controversé. Le 21 novembre 2017 une circulaire du gouvernement déconseillait l’usage de l’écriture inclusive, notamment dans les manuels scolaires. Le 28 juillet 2020, une proposition de loi fut rédigée dans le but d’interdire l’usage de l’écriture inclusive « par toute personne morale publique ou privée bénéficiant d’une subvention publique ». 

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